Nouer des liens entre la recherche en agroforesterie et le développement au Sahel Phase II. Diffusion à grande échelle des options agroforestières


  • Période: 2004-02-05 2007-08-04

Titulaire

Olivier, Alain

 

Aperçu

S’appuyant sur les réalisations de la première phase (1998-2002), la deuxième phase de ce projet a essentiellement consisté à les prolonger de façon à ce que ses acquis soient consolidés et pérennisés.  Elle visait plus spécifiquement à augmenter l’échelle de diffusion des options agroforestières au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal, en poursuivant des activités de recherche et en favorisant l’implication et la concertation de tous les intervenants concernés sur le terrain, par le biais notamment de consortiums nationaux recherche – enseignement – développement et d’ateliers de travail et de formation.

Présentation du projet

Pour la majorité des 50 millions de personnes qui habitent au Sahel, se sortir de la pauvreté et améliorer ses conditions de vie représentent un véritable défi.  C’est dans cette perspective que l’ICRAF (devenu World Agroforestry) et ses partenaires nationaux de la région ont entrepris, à partir de 1989, des activités de recherches conjointes afin d’accroître la contribution des systèmes agroforestiers traditionnels et de développer une nouvelle gamme d’options agroforestières pouvant augmenter et diversifier les ressources et les revenus des exploitations agricoles familiales.

Pour favoriser l’adoption de ces innovations, le CRDI a financé, de mai 1998 à décembre 2002, la première phase du présent projet.  Celle-ci visait principalement à assurer une meilleure compréhension des aspects sociaux, économiques et politiques de l’agroforesterie, un renforcement des capacités nationales et institutionnelles de recherche et la vulgarisation de techniques agroforestières prometteuses.

Pour sa deuxième phase, le projet avait pour but d'améliorer, sur le plan socio-économique et environnemental, le bien-être des ménages ruraux du Sahel et tout particulièrement ceux qui sont les plus vulnérables, grâce à l’utilisation et à l’adoption à large échelle d'options agroforestières prometteuses. Pour ce faire, quatre objectifs spécifiques avaient été retenus:

  • analyser les facteurs socio-économiques et politiques liés à l’utilisation et à l’adoption d'options agroforestières améliorées et développer des partenariats stratégiques de façon à lever les contraintes observées;
  • comprendre et décrire le savoir des paysans et des autres intervenants impliqués en matière d'agroforesterie, étudier les diverses formes d'adaptation apportées à ce qui leur a été proposé jusqu'ici et identifier leurs besoins et préférences pour d'autres options agroforestières;
  • évaluer les divers modes de diffusion et de vulgarisation employés en agroforesterie et mettre au point des stratégies et des méthodes plus efficaces à travers un processus de recherche-action impliquant les paysans et les divers intervenants concernés et en prêtant une attention particulière à ceux qui sont les moins nantis;
  • renforcer les capacités institutionnelles de recherche, d'enseignement, de vulgarisation et de développement sur la base d'une meilleure compréhension et intégration des aspects sociaux, économiques, culturels et politiques de l'agroforesterie, tout en assurant une plus large diffusion de l’information et de la documentation en la matière.

Les travaux de recherche, réalisés par les six étudiants ayant reçu une bourse pour effectuer leur recherche sur le terrain au Sahel dans le cadre de leurs études de maîtrise, constituent une part importante des résultats de ce projet en ce qui concerne l’Université Laval. Parmi les autres réalisations figurent notamment la tenue d’un colloque régional et les actes qui en sont issus et six numéros du bulletin d’information Sahel Agroforesterie, sans compter les activités qui étaient sous la responsabilité de l'ICRAF-WCA, auxquelles l’Université Laval a apporté sa contribution, comme les neuf ateliers nationaux qui ont eu lieu au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal.

L’ensemble des résultats obtenus dans le cadre des travaux de recherche qui ont été réalisés à l’Université Laval démontrent bien la pertinence d’aborder la question de l’agroforesterie au Sahel sous l’angle socio-économique. Ils ont notamment mis en relief divers facteurs culturels, sociaux, économiques et institutionnels liés à l’utilisation et à l’adoption, par les paysans, d’options agroforestières améliorées. Ils ont aussi permis de mieux connaître les savoirs et savoir-faire des paysans en matière d’agroforesterie et d’évaluer les modes de diffusion et de vulgarisation employés dans ce domaine.


Partenaire: World Agroforestry (ICRAF-WCA)

Collaboration: Institut d'économie rurale du Mali (IER); Institut de l'environnement et de recherches agricoles du Burkina Faso (INERA); Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA)

Financement: Centre de recherches pour le développement international (CRDI), 2004-2007.

Participants

Olivier, Alain Titulaire
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