Individus, familles, collectivités locales et agroforesterie au Mali : Comprendre les nouvelles dynamiques de gestion des terres et des arbres et favoriser l'adoption des options agroforestières


  • Période: 2003-03-01 2007-02-28

Titulaire

Olivier, Alain

 

Aperçu

Le programme régional de l’ICRAF au Sahel a permis d’apporter des améliorations aux techniques et systèmes agroforestiers traditionnels, comme les haies vives défensives et les parcs arborés, tout en mettant au point de nouvelles options technologiques à partir de 1989. Bien que les paysans faisant l’usage de ces techniques en apprécient les bienfaits et soient déjà nombreux, il demeure souhaitable que ces techniques soient adoptées par un plus grand nombre pour avoir un impact plus significatif et déterminant.

Présentation du projet

La recherche en agroforesterie au Mali a permis jusqu’ici de répondre à un certain nombre de questions relatives à l’adoption, mais pour une compréhension complète et approfondie et surtout une adoption à très grande échelle des innovations agroforestières, il devient impératif de poursuivre plus loin. Les questions  relatives à la simplification et à l’adaptation des innovations aux différentes conditions paysannes, celles de la diffusion et de la vulgarisation, ainsi que celles touchant aux conditions culturelles, sociales et économiques constituent les préoccupations majeures de ce projet.

Dans les villages du Mali, les modes de gestion et d’accès aux terres et aux arbres sont complexes. Les règles qui les régissent ne constituent pas un corps de règles à part. Elles sont intimement liées aux règles et aux normes qui régissent les rapports sociaux entre les individus d’une collectivité locale. Certains auteurs remarquent que les produits provenant des parcs arborés font l’objet de revendications de plus en plus individuelles, alors qu’auparavant ils étaient en libre accès pour tous les villageois.

Cette appropriation croissante des terres cultivées par les individus ou les groupes familiaux se traduit également par la plantation d’arbres dans ou autour des parcelles de cultures. Ces plantations arborées, restreintes aux seuls propriétaires et héritiers des droits fonciers, marquent l’appropriation des terres par le planteur. Sous l’effet de la pression démographique notamment, le rapport que les hommes et les femmes du Sahel entretiennent avec la terre se transforme, modifiant les règles d’utilisation du territoire et des ressources naturelles qu’il renferme.

Il importe donc de comprendre les nouvelles dynamiques de gestion des terres et des arbres pour mieux définir les stratégies permettant de faciliter l’adoption des techniques agroforestières. Compte tenu des évolutions à l’oeuvre au sein des populations sahéliennes, il semble de plus en plus pertinent d’analyser la situation en termes d’individus, de familles et de collectivités locales.

Dans cette perspective, afin de contribuer à une plus large adoption des technologies agroforestières parmi les populations rurales de la zone sahélienne du Mali, le projet avait pour objectifs spécifiques:

  • d'analyser les pratiques et innovations agroforestières actuelles, les tester en milieu réel et les adapter aux conditions, savoirs et stratégies des paysans;
  • d'analyser les modes de diffusion et de vulgarisation présentement utilisés pour favoriser l'utilisation des techniques agroforestières;
  • de mettre en oeuvre, en collaboration avec les partenaires du développement, des modes de diffusion performants correspondant à la fois aux besoins des paysans et aux dynamiques sociales actuelles;
  • de favoriser l’établissement de liens plus étroits entre recherche, formation et développement pour mieux répondre aux besoins des différents partenaires impliqués en agroforesterie.

Partenaire: World Agroforestry (ICRAF-WCA)

Financement: Agence canadienne de développement international (ACDI), 2003-2006

Participants

Olivier, Alain Titulaire
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